L'Ecologie Personnelle, le manifeste

Uncategorized Jun 16, 2024
  • Pour quoi l’Ecologie Personnelle ?

  • Comment est née cette approche ?

  • LES 7 PROPOSITIONS DE L’ECOLOGIE PERSONNELLE

    • 1. Espaces lisières

    • 2. Elargir la “communauté”

    • 3. Honorer nos limites

    • 4. Apprendre à être en lien

    • 5. Sortir du culte de la productivité

    • 6. Prendre soin donne le sens

    • 7. S’émerveiller pour se mettre en mouvement

  • Les 3 piliers de l’Ecologie Personnelle

  • Pour aller plus loin

 


 

Pour quoi l’Ecologie Personnelle ?

 

Notre système sociétal et économique est délétère pour les vivants, humains et non humains. Il piétine les spécificités des êtres vivants que nous sommes et de ceux dont nos vies dépendent.

Ce système que nous avons créé, se nourrit de nos failles et de notre mal-être. Le développement exponentiel des addictions, des burn-out, des dépressions et de la violence, en est une puissante illustration. Les liens entre santé humaine et santé de la planète sont de mieux en mieux documentés par la recherche.

 

Mais comment puis-je contribuer aux défis collectifs (๐‘ ๐‘œ๐‘๐‘–๐‘’ฬ๐‘ก๐‘Ž๐‘ข๐‘ฅ, ๐‘ ๐‘œ๐‘๐‘–๐‘Ž๐‘ข๐‘ฅ ๐‘’๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ฃ๐‘–๐‘Ÿ๐‘œ๐‘›๐‘›๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘Ž๐‘ข๐‘ฅ) qui se présentent, si je ne relève pas le défi de faire face à ce qu’il y a en moi et qui contribue aux inégalités, à la destruction de la biodiversité, à la pollution, au réchauffement climatique ?

→ Nous ne pouvons offrir à l’autre, que ce que nous sommes capables de nous offrir à nous-même.

๐Ÿ‘‰ Développer mon empathie envers moi-même me rend capable d’empathie envers l’autre, humain et non humain.

๐Ÿ‘‰ Comprendre les jeux de mon ego et mes schémas inconscients me rend capable de les remplacer par de nouveaux schémas respectueux du vivant en moi et au-delà.

๐Ÿ‘‰ Remplacer la peur du manque par la confiance, la peur de la différence par l’accueil, la violence par l’amour, me rend capable de créer de nouvelles façons d’être en relation.

๐Ÿ‘‰ Prendre soin du vivant en moi me rend capable de prendre soin du Vivant dans ses multiples formes.

 

C’est ce que l'organisation '๐ผ๐‘›๐‘›๐‘’๐‘Ÿ ๐ท๐‘’๐‘ฃ๐‘’๐‘™๐‘œ๐‘๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐บ๐‘œ๐‘Ž๐‘™๐‘ ' (IDGs) nomme les “objectifs internes de développement durable”, capacités que nous pouvons individuellement muscler, pour conjuguer le respect de notre intégrité et la contribution au collectif.

L’approche holistique de l’Ecologie Personnelle s'est construite sur ces liens entre “inner work” (travail intérieur) et “outer work” (travail extérieur) :

๐Ÿ’š en chacun.e de nous

๐ŸŒ dans nos relations avec l'autre, humain et non humain (la biosphère, la nature)

Les cursus proposés au sein de L’école d’écologie personnelle offrent le terreau fertile à la culture de ces 5 objectifs internes de développement durable ๐Ÿ‘‡

Visuel du site IDG (innerdevelopmentgoals.org)

 

Le chemin d'une transformation intime de soi métamorphose ๐—ป๐—ผ๐˜๐—ฟ๐—ฒ ๐—ฟ๐—ฒ๐—ด๐—ฎ๐—ฟ๐—ฑ ๐˜€๐˜‚๐—ฟ ๐—น๐—ฒ ๐—บ๐—ผ๐—ป๐—ฑ๐—ฒ ๐—ฒ๐˜ ๐—ฑ๐—ผ๐—ป๐—ฐ ๐—ป๐—ผ๐˜€ ๐—ฎ๐—ฐ๐˜๐—ถ๐—ผ๐—ป๐˜€ ๐—ฑ๐—ฎ๐—ป๐˜€ ๐—น๐—ฒ ๐—บ๐—ผ๐—ป๐—ฑ๐—ฒ.

Néanmoins, il m'est important de souligner que le travail intérieur n’exclu en rien l’engagement dans le monde, avec les autres (humains et non humains).

Car c’est aussi en relation avec l’extérieur que nous nous transformons intérieurement.

C’est une évolution simultanée et complémentaire.

 

 

Comment est née l’écologie personnelle ?

L’écologie personnelle a germé dans mon esprit au croisement de mes quêtes personnelles de soin et de sens liées à mes 2 burn-out.
 

Pour qu’une chose existe, il faut commencer par la nommer.

Je cherchais une façon de nommer les liens visibles et invisibles :

  • entre la quête de bonne santé et la quête de sens,

  • entre notre santé et celle de la planète,

  • entre le bien-être individuel et le bien vivre collectif,

  • entre le bonheur humain et le respect du Vivant.

Car tout est lié, tout est systémique.

Je voulais un terme qui permette de révéler ces liens entre la Terre et nous.

En 2020, j’ai alors nommé ma vision en ces termes d’Ecologie Personnelle pour exprimer qu’il s’agit d’agir sur soi – là où nous pouvons agir – tout en ayant un impact bénéfique bien au-delà de soi : pour le collectif humain et non humain c’est-à-dire toutes formes de vie.

 

Une fois nommée, il me fallait définir plus précisément ce que j’entends par cette expression d’Ecologie Personnelle ! ๐Ÿ”ฅ

Comment aller vers une humanité s’inscrivant dans la biosphère ?

 

Vers un quotidien où nous respectons, honorons, le Vivant qui nous traverse autant que le Vivant qui nous est extérieur ?

 


 

LES 7 PROPOSITIONS  

DE L’ECOLOGIE PERSONNELLE

 Pour une humanité prenant soin du Vivant en elle, à travers elle, en dehors d'elle

 


 

1. ESPACES LISIERES

 

Nos organismes humains sont une imbrication de ce que je nomme “des espaces lisières”.

Nous sommes perpétuellement transformés par notre environnement et les vivants qui nous constituent : nos microbiotes fait de milliards de bactéries, virus, champignons; nos cellules, nos écosystèmes enchevêtrés les uns avec les autres (système nerveux, digestif, endocrinien, immunitaires etc)….

Humains, nous sommes une interface poreuse aux multiples couloirs d’échanges avec le vivant qui nous entoure. Comme l’exprimait plusieurs auteurs de l’université de Chicago en 2012 : nous sommes des êtres symbiotiques et n’avons jamais été UN mais DES.

Votre corps est une communauté de vivants.

L’effondrement de la biodiversité ne se résume pas à un événement qui se déroulerait à l’extérieur de nous. Cette perte drastique de la biodiversité et de la résilience qu’elle permet nous touche directement dans les abysses de nos entrailles, au coeur de nos corps qui sont aujourd’hui les fruits indissociables de l’Anthropocène : nos organismes ont intégrés jusque dans nos cellules, les plastiques, substances chimiques et autres productions du génie de notre espèce.

Sans en être conscient, en transformant notre environnement, nous avons transformé nos corps.

Nos êtres sont donc viscéralement, intrinsèquement liés et impactés par :

  • les paysages que nous habitons, en lien avec leur géographie, la saisonnalité, nos méthodes d’agricultures et donc notre alimentation qui modifie chaque jour notre état physiologique et donc notre santé physique et mentale

  • la cosmogonie du territoire que nous habitons : ses récits, mythes, imaginaires

 

→ L’écologie personnelle implique une pleine conscience de nos interdépendances avec les autres formes de vie.

 


 

 

2. ELARGIR LA “COMMUNAUTE”

 

Cette pleine conscience de nos interdépendances avec les autres vivants, humains et non humains nous amène naturellement à élargir notre définition de la communauté.

J’entends par là, déshumaniser notre vision du monde c’est-à-dire ๐˜€๐—ผ๐—ฟ๐˜๐—ถ๐—ฟ ๐—ฑ๐˜‚ ๐—บ๐˜†๐˜๐—ต๐—ฒ de notre civilisation bâti sur une appréhension de nous-mêmes comme étant l’espèce la plus importante de la Terre. Sortir de notre vision anthropocentrée en remplaçant “l’humain” par “le vivant dans son ensemble”.

Ne plus parler uniquement de communauté humaine mais de communauté de vivants : une communauté qui intègre toutes les formes de vie.

 

→ L’écologie personnelle invite à honorer leur présence et prendre soin d’eux comme on prend soin d’un être cher.

Les arbres, les fourmis, la pluie, les champignons, les poissons,… sont nos parents.

Nos ancêtres ne sont pas uniquement humains.

 


 

 

3. HONORER NOS LIMITES

 

Reconnaître nos liens d’interconnexions et interdépendances avec la biosphère, c’est reconnaître que nos organismes humains sont soumis aux principes du Vivant comme les tous les autres vivants.

Tous nos stratagèmes techniques, technologiques, sociétaux, ne peuvent nous soustraire de notre condition d’êtres vivants mortels.

Nous réconcilier avec notre dimension charnelle et incarnée c’est embrasser que nous sommes limités.es. Embrasser la mort comme partie intégrante du cycle de la Vie.

Retrouver alors conscience des limites de nos organismes humains, spécifiques à chacun.e d’entre nous. Apprendre à identifier nos limites et à les honorer plutôt que de les ignorer. Pour cela, prendre notre corps comme boussole.

Notre sensorialité est un pont entre notre intériorité et notre environnement.

Un pont à double sens de circulation.

Nous mettre à l’écoute de ce que perçoivent nos sens nous ouvre à l’écoute de nos besoins et de nos limites intimes. A l’écoute du vivant que nous sommes et qui nous traverse.

→ L’écologie personnelle honore nos limites d’êtres vivants mortels comme les limites de la biosphère.

 


 

4. APPRENDRE A ETRE EN LIEN

 

Notre corps est l’interface qui nous permet d’entrer en relation avec d’autres présences vivantes. Humaines mais aussi non humaines.

C’est par lui que nous entrons en relation avec les vivants qui partagent avec nous le territoire que nous habitons.

Etre en relation avec les vivants de son territoire c’est bien sur vivre en lien avec nos voisins humains mais apprendre aussi à voir et à connaître nos voisins non humains :

  • je connais la rivière, ses rythmes, ses saisons, son écosystème et son rôle au sein de l’écosystème, ses habitants visibles (animaux, insectes, végétaux, lichens) et invisibles (plancton, esprit des lieux etc)

  • je connais le vent : je ressens ses variations et je sais ce qu’elles signifient pour le vivant (météo, alimentation, les oiseaux, les chauve-souris, etc)

  • je connais la saison de reproduction des batraciens qui habitent le lac proche de chez moi et nos activités humaines en tiennent compte pour éviter de perturber cette étape cruciale

  • je connais les paysages parce-que je leur suis présente et parce-qu’ils sont acteurs de nos histoires, de vos vies. Ce qui fait vivre un paysage, ce sont les histoires que nous créons, racontons et qui tissent des liens invisibles entre ce bout de terre que nous habitons et nous.

     

En résumé, j’accorde de mon temps, j’offre mon attention aux vivants de mon territoire, humains et non humains. Et nos activités humaines respectent autant leurs besoins que les nôtres, sont bienfaisantes à tous les niveaux.

Il existe une multitude de façons d’entrer dans cette réciprocité du vivant (pour en savoir plus et expérimenter ce que signifie d’être en relation avec le vivant, la nature, la biosphère, rejoignez-moi lors d’un workshop ou d’une exploration).

 

→ L’écologie personnelle encourage à sortir des relations d’exploitation pour façonner des relations réciproques, respectueuses et bienfaisantes avec le Vivant.

 


 

 

5. SORTIR DU CULTE DE LA PRODUCTIVITE

 

Etre plutôt que Faire

J’imagine donc une société humaine où nous réhabitons nos corps. Où celui-ci n’est plus vu comme un outils de production et de consommation mais comme l’interface essentielle de nos relations au Vivant.

Démanteler le culte de la productivité est un projet qui effraie nombre d’entre nous, parce-qu’il invite à sortir du contrat social établi par nos aïeux :

  • Descendre la valeur travail de son piédestal pour nous construire dans une identité qui ne soit pas limitée à une identification au travail/emploi ou aux possessions matérielles et qui nous autorise à exister en-dehors de toute production ou résultat.

“La rose fleurit sans pourquoi. Fleurir lui suffit.” 

François Cheng.

  • Ce qui nous amène à gagner en autonomie et en indépendance vis-à-vis du consumérisme et de la réussite sociale « à l’occidentale » = désacraliser le consumérisme qui a remplacé la quête spirituelle (atteindre le paradis) par une quête matérialiste du toujours plus.

 

  • Cesser d’exploiter les vivants, qu’ils soient humains ou non-humain. Entrer en relation avec le vivant - comme vu au point précédent - nous amène à glisser en-dehors du champs de la biosphère vue comme un puit de ressources à disposition.

 

  • Ce qui va de pair avec une revendication à l’oisiveté et la fin de l’attachement à la douleur au profit du plaisir et de la joie.

 

  • Notre rapport au temps étant à la fois cause et conséquence de notre modèle capitaliste prônant la production et la recherche perpétuelle de la performance, ce changement de paradigme s’inscrit dans une bascule de l’immédiateté au temps longs.

     

→ L’écologie personnelle propose d’apprendre à savourer la vie. Une métamorphose du corps “outils de labeur” à “interface de joie”, de plaisirs et de bonheur.

 


 

 

6. PRENDRE SOIN DONNE LE SENS

 

Les points précédents conduisent à une revalorisation de nos activités quotidiennes qui sont intimement liées à ce corps terrestre et mortel dont nous ne pouvons nous défaire : Prendre soin de la terre qui nous nourrie, prendre soin de cuisiner et déguster des repas nutritifs pour tous, prendre soin de partager des moments de qualité avec notre entourage, prendre soin d’accompagner nos anciens en fin de vie, prendre soin d’honorer nos deuils, de célébrer nos étapes de vie etc.

Nous mettre à l’écoute de nos propres besoins d’êtres vivants mortels nous rend disponible à l’écoute des besoins des autres formes de vie.

C’est parce-que l’on rend prioritaire le soin du vivant en nous, que nous sommes capables de prendre soin du vivant autour de nous.

Toute la vie et les activités de la communauté sont alors organisée autour de cette notion du prendre soin : on y consacre temps, énergie, moyens financiers et techniques parce-que nous reconnaissons la valeur des relations qui nous lie à notre environnement.

 

→ L’écologie personnelle remet le soin au centre de tout car il donne le sens.

 


 

 

7. S’EMERVEILLER DU MYSTERE

 

Être prêt à s’émerveiller, c’est être prêt à s’ouvrir à ce qui vient, à ce qui apparaît, à ce que nous rencontrons.

S’émerveiller, c’est une posture.

Qu’importe le phénomène qui provoque l'émerveillement, c’est une sorte de lâcher-prise, d’acceptation de l’absence de contrôle, d’acceptation du mouvement et du déséquilibre perpétuel. C'est s'ancrer dans le flux mouvant du présent et s'ouvrir à la spontanéité et à nos émotions.

S’émerveiller nous reconnecte à notre humilité et nous invite à avoir une vision plus large que la vision anthropocentrée issue de décennies de découvertes scientifiques et d'innovations technologiques.

Réapprendre à s'émerveiller nous relie profondément à notre humanité et nous aide à reprendre notre place dans le monde. La place d'un acteur vivant parmi les acteurs vivants.

Dans une société qui nourrit beaucoup trop notre esprit et plutôt mal notre corps , ré-intégrer à notre quotidien, des temps et une disponibilité d'esprit propices à l'émerveillement, unifie notre corps, notre esprit et notre âme.

S’émerveiller c’est être en absolue connexion avec la vie.

→ L’écologie personnelle invite à cultiver en soi notre communication avec la beauté du monde. Cultivant l’émerveillement et l’acceptation du mystère d’être en vie, nous (re)tissons ainsi notre humilité : ce lien sacré à la Terre que nous habitons.

 

 

Vous l’aurez compris, l’Ecologie Personnelle est un terme qui vise à nommer les liens et ceux-ci sont nombreux et mouvants. Loin de moi l’idée de figer ou d’être exhaustive alors qu’il s’agit de systémie.

Mon intention est de révéler cette systémie, de laisser émerger certains liens pour vous faire toucher du doigt ce qui me semble être essentiel pour construire une humanité s’inscrivant dans la biosphère.

 

Une réconciliation entre la réflexion intellectuelle et les savoirs sensibles.

 Entre le pragmatisme et la poésie.

Entre l’individu et le collectif.

Entre la matière et la spiritualité.

 

Afin de nourrir ces 7 propositions, mon approche holistique de l’écologie par l’Ecologie Personnelle repose sur 3 piliers qui se retrouvent dans tous mes formats :

๐ŸŒ prendre soin de soi c’est prendre soin de la Terre

โ˜€ Se relier au Vivant pour embrasser pleinement notre humanité

โœจ Se laisser toucher par l’émerveillement et sa mise en mouvement

Mon approche s’adresse autant à l’intellect, qu’au corps et à l’âme en conjuguant les données factuelles, les savoirs sensibles et l’expérimentation par notre être.

 

MERCI de votre lecture ๐Ÿ’š

/// Anaïs

 


Pour aller plus loin, vous pouvez :

Close

50% Complete

Two Step

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.